Un biais cognitif est une déviation dans le traitement cognitif d'une information. Le terme biais fait référence à une déviation systématique de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité.

La cognition est l'ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l'apprentissage, l'intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l'attention.

  • Biais de négativité, maximisation du négatif, minimisation du positif : Ne retenir que les évènements négatifs (dramatisation) et négliger les positifs.
  • Oubli de la fréquence de base : Oublier de considérer la fréquence de base de l'occurrence d'un événement alors qu'on cherche à en évaluer une probabilité.
  • Biais de confirmation : Tendance à ne rechercher et ne prendre en considération que les informations qui confirment les croyances et à ignorer ou discréditer celles qui les contredisent.
  • Effet de halo : Se produit quand la perception d'une personne ou d'un groupe est influencée par l'opinion que l'on a préalablement pour l'une de ses caractéristiques.
  • Biais du survivant : Forme de biais de sélection consistant à surévaluer les chances de succès d'une initiative en concentrant l'attention sur les cas ayant réussi (les « survivants ») plutôt que des cas représentatifs. Par exemple, les gens qui ont réussi ont une visibilité plus importante, ce qui pousse les autres à surestimer leurs propres chances de succès.
  • Biais de généralisation : Règle générale édictée à partir d’un fait spécifique.
  • Biais d'inférence arbitraire, biais de conclusion hâtive : Conclusions tirées sans preuves évidentes.
  • Biais de raisonnement dichotomique, Loi du tout ou rien : Ne pas envisager de nuances intermédiaires dans un énoncé ("si je ressens des palpitations, c'est que je vais mourir").
  • Biais de conformisme : Tendance à penser et agir comme les autres le font.
  • Biais rétrospectif : Tendance à juger a posteriori qu'un événement était prévisible ("je le savais").
  • Biais de statu quo : La nouveauté est vue comme apportant plus de risques que d'avantages possibles et amène une résistance au changement.
  • Biais des coûtes irrécupérables, biais d'engagement : Tendance qu'ont les individus à être influencés de manière irrationnelle par des décisions prises antérieurement (investissement financier réalisé, temps passé, efforts consentis, etc.) dans le cadre d'un projet ou d'une activité, lorsque se pose la question de les poursuivre ou de les arrêter.
  • Effet Dunning-Kruger : les moins compétents dans un domaine surestiment leur compétence, alors que les plus compétents ont tendance à sous-estimer leur compétence.
  • Sophisme génétique : Juger une idée comme bonne ou mauvaise non pas sur ce qu’elle est, mais sur son origine ou sur la personne qui l’a émise.
  • Dissonance cognitive : le refus des réalités pour ne pas remettre en cause des croyances ou des pratiques solidement ancrées.
  • Effet Barnum : accepter une vague description de la personnalité comme s'appliquant spécifiquement à soi-même (ex. : horoscope).